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L’irrigation colique peut se pratiquer de très nombreuses années, si tout va bien, il n’y a pas de limite de temps. C’est effectué avec de l’eau , rien que de l’eau, jamais n’y ajouter une quelconque autre substance.
Il peut y avoir des difficultés pour que l’eau rentre quand on a ouvert la roulette du régulateur de débit. Le bout du cône doit buter contre la muqueuse (paroi) du colon, il faut , tout en maintenant une pression ( pour que l’eau ne ressorte pas autour du cône) bouger le cône de haut en bas, ou de droite à gauche ( et inversement) tout en surveillant si le niveau dans le réservoir baisse enfin . La bonne position sera à repérer pour les prochaines fois. Si toujours pas de descente d’eau, l’infirmière introduira par la stomie un doigt ganté vaseliné pour repérer le trajet et écarter d’éventuel plis de la muqueuse intestinale, cela renseignera sur la position du cône à adopter ( des téméraires stomisés le font eux-mêmes quand le problème est récurrent !)
Il fait chaud, malgré cela, on n’a pas beaucoup absorbé de liquides . C’est le jour de l’irrigation, on introduit l’eau et on attend et … rien de ressort ! panique ! . Il faut téléphoner tout de même à son infirmière. Mais en général, on est déshydraté. Le colon qui voit l’eau arriver se dit : « Chic alors , enfin de l’eau ! » et il absorbe tout… Il suffit de bien boire , bien se réhydrater, et le lendemain, l’irrigation retentée sera efficace.
Pour la sécurité sociale, le coût du matériel utilisé des personnes qui s’irriguent est moindre .
L’irrigation , des stomisés adorent, se réconcilient avec leur corps , se sentent « comme avant ». Une dame me disait se permettre d‘être en bikini sur la plage en été, elle avait adopté un mini tampon (couleur chair) que l’on pouvait prendre pour un petit pansement. On peut s’habiller à nouveau avec des vêtements moulants. De plus certains chanceux arrivent à boucler le soin en ½ heure, maximum ¾ d’heure . Ou, selon l’alimentation (plutôt avec peu de résidus) ne le faire que tous les 3 jours , au lieu des deux jours plus couramment.
L’efficacité dépend beaucoup de la régularité des habitudes alimentaires ;
Il y a aussi des fois où l’on abandonne . : Parfois le soin dure trop longtemps , plus d’une heure, cela devient trop contraignant. Cela devient aussi impossible avec une éventration péristomiale : les plis et replis de l’intestin empêchent l’introduction de l’eau. On peut aussi avoir d’autres pathologies, des difficultés à faire les manipulations, de la lassitude …
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